https://storage.gra.cloud.ovh.net/v1/AUTH_0f20d409cb2a4c9786c769e2edec0e06/imagespadincubateurnet/uploads/upload_be02e7e0332b421edc37b57075c631e8.jpg

A l'agenda

  • Onyxia lance ses rendez-vous communautaires baptisés Onyxia Scale'Up. Ces rendez-vous mensuels se tiendront tous les deuxièmes vendredis de chaque mois de 10h30 à 12h00. Prochaine date : le 13 Mai 2022 de 10h30 à 12h00 autour du sujet "intégration et gestion d'API avec Onyxia". Pour s'inscrire : https://docs.sspcloud.fr/actualites/onyxia-scaleup-les-rendez-vous-communautaires-onyxia
  • DataDrink du mois de mai : (date à venir). N'hésitez pas à nous proposer des idées de projets à valoriser. Vous pouvez nous faire vos propositions par mail : lab-ia@data.gouv.fr
  • Lancement du programme 10 % Issu d'une recommandation d'un rapport Dinum/Insee publié en septembre 2021, le programme 10% est piloté par le Lab IA, rattaché au département Etalab au sein de la direction interministérielle du numérique. Il vise à mettre en place une communauté d'experts de la donnée consacrant une partie de leur temps de travail à des projets d'intérêt partagé à une échelle interministérielle. Un atelier d'idéation visant à recueillir des idées de projets d'intérêt commun se tiendra le lundi 16 mai 2022. Si vous avez des idées de projets ou voulez en savoir plus sur le programme 10%, n'hésitez pas à nous contacter : lab-ia@data.gouv.fr

Zoom sur un projet IA

Zoom sur le projet CIPIA (ciblage des inspections par l'IA) porté par l'Agence nationale des fréquences.

  • Coordination générale du projet : Cédric Nozet : responsable du datalab de l'ANFR
  • Partie métier :

    • Tony Guilbot : responsable national de la coordination du contrôle de conformité de l'ANFR
    • Pierre Guinio : responsable national adjoint de la coordination du contrôle de conformité de l'ANFR

A quels besoins répond le projet ? Les cibles potentielles de contrôle des sites radioélectriques sont très nombreuses (plus de 80 000 sites et 450 000 fréquences émises). Or l'effectif dédié à ces contrôles aujourd'hui est de 16 ETP. Le ciblage des sites contrôlés repose essentiellement sur l'expérience et la connaissance des contrôleurs. Nous avions besoin d'optimiser le ciblage de nos contrôles inopinés.

Quel a été le déclencheur du projet ? En 2019, nous avons participé à la première vague du dispositif Challenges IA, organisé par la DGE et opéré par BPI. L'objectif était de tester le potentiel de l'IA pour identifier les sites radioélectriques les plus susceptibles de révéler des anomalies à fort impact. Les résultats des contrôles terrain ont été encourageants et nous avons voulu étendre le périmètre fonctionnel de la preuve de concept réalisée lors des Challenges IA et développer un produit minimum viable. Nous avons donc déposé un dossier dans le cadre du plan de relance (ITN5) avec la volonté d'intégrer les anomalies liées aux fréquences hertziennes, d'optimiser les méthodes d'IA pour mieux tenir compte de la taille des réseaux des exploitants et des types d'antennes et de proposer un produit qui puisse être utilisé directement par les contrôleurs, sans intervention récurrente de datascientists et d'informaticiens.

Concrètement, sur quelle technologie repose le projet ? Le MVP du projet CIPIA repose sur trois bases de données de l'ANFR : une qui regroupe l'historique des configurations matérielles des sites ; une qui regroupe l'historique des configurations fréquentielles des sites ; une qui regroupe l'historique des contrôles déjà réalisés.

Concrètement, nous croisons ces données afin de trouver des corrélations. Ces éléments sont enrichis par les retours des contrôleurs sur la justesse des prédictions des anomalies. Ces retours sont pris en compte par une analyse des données renseignées dans l'application utilisée par les contrôleurs, sans saisie supplémentaire.

Quels sont les impacts du projet, notamment sur le travail des contrôleurs ? En s'appuyant sur les résultats produits par le POC obtenus dans le cadre des Challenges IA, nous avions déjà constaté une augmentation de 18% du nombre de visites avec anomalie. Concernant l'impact des résultats du projet CIPIA, il est encore un peu tôt pour les mesurer précisément, la phase de tests sur le terrain ayant commencé début Avril 2022. Mais d'ores et déjà, nous avons constaté que des installations réputées conformes ne l'étaient pas. L'application nous conduit vers des sites prometteurs. En plus de l'implémentation d'algorithmes d'IA, nous avons intégré des fonctionnalités « métier » dans la solution qui facilitent également le travail des contrôleurs et améliore leur efficacité.

Quelle est la date de sortie de projet ? Très prochainement. Le projet devrait sortir début juillet.

Pourrait-il s'appliquer à d'autres domaines ? Il y a des problématiques similaires de contrôles de conformité dans la sphère publique. Dans le privé, il existe également de nombreux champs d'application notamment pour les exploitants de réseaux radioélectriques et plus largement d'installations industrielles. A notre connaissance, ce projet n'a pas d'équivalent à l'étranger dans notre domaine d'activité.

Quelles sont les conditions importantes pour mener à bien ce type de projet ? Le binôme « métier du contrôle/connaissance de l'analyse des données » a été une condition indispensable à la réalisation du projet. Nous sommes complémentaires dans nos rôles. Nous avons été appuyés par un prestataire expert de l'IA. Ce regard extérieur nous a aidé à bien comprendre les possibilités et les limites des algorithmes utilisés. Un aspect à ne pas sous-estimer est le temps nécessaire pour fournir des données utilisables par des méthodes d'IA, même avec des bases de données régulièrement vérifiées et mises à jour. Par exemple, les extractions demandées ne sont pas nécessairement dans un format usuel pour les équipes IT. Il peut être nécessaire de retraiter les informations disponibles dans les bases pour disposer de « labels » indispensables aux algorithmes d'IA pour la phase d'apprentissage. Sur ce type de projet, une phase exploratoire est importante pour comprendre puis tester concrètement l'intérêt de l'utilisation de nouvelles technologies. Les phases de tests sur le terrain avec un outil proche de celui qui pourrait être mise à disposition des équipes métier nous semble indispensable pour juger de la pertinence des choix fonctionnels et ergonomiques, et plus largement, de l'acceptation de l'outil par les équipes. Il est donc également important d'impliquer largement les équipes qui vont utiliser l'outil au quotidien sur le terrain, et au regard de cette implication attendue, de se montrer à l'écoute et disponible. La recherche de financements pour des projets permettant d'explorer l'intérêt de nouvelles technologies et de nouvelles organisations du travail, projets bien souvent non couverts par les dotations, nécessite enfin d'être proactif pour se tenir informé des dispositifs existants ou à venir.

Bon à savoir

  • La CNIL publie un ensemble de ressources sur l'IA pour le grand public et les professionnels

Dans le cadre de ses missions d'information et de protection des droits, d'accompagnement vers la conformité et d'anticipation et d'innovation, la CNIL propose un ensemble de contenus consacrés à l'IA.

Déclinées en fonction des différents publics, les ressources mises à disposition par la CNIL sont accessibles à partir des espaces « Particuliers » et « Professionnels » du site cnil.fr.

Pour approfondir, le lien ici

  • La commission nationale consultative des Droits de l'Homme a publié le 7 avril 2022 un avis relatif à l'impact de l'intelligence artificielle sur les droits fondamentaux :

Elle recommande, d'une part, d'interdire certains usages de l'IA jugés trop attentatoires aux droits fondamentaux, tels que le scoring social ou l'identification biométrique à distance des personnes dans l'espace public et les lieux accessibles au public. D'autre part, elle recommande de faire peser sur les utilisateurs d'un système d'IA des exigences en mesure de garantir le respect des droits fondamentaux : une étude d'impact, une consultation des parties prenantes, une supervision du système tout au long de son cycle de vie. La CNCDH appelle enfin à reconnaître des droits aux personnes ayant fait l'objet d'une décision impliquant un algorithme, notamment le droit à une intervention humaine dans le processus de décision, ou encore un droit au paramétrage des critères de fonctionnement du système d'IA.

Pour consulter l'article : ici

://www.cncdh.fr/sites/default/files/a_-2022-6-_intelligence_artificielle_et_droits_fondamentaux_avril_2022.pdf

L'administration recrute des experts de la donnée !

Quoi d'autres à Etalab ?

Durant les cinq prochaines semaines, Data.gouv publie une série d'articles qui vous permettra de plonger au coeur des réutilisations de données ouvertes :

  • Quels enjeux autour de la connaissance des usages des données ouvertes ?
  • Comment suivre les usages ?
  • Quelle diversité d'usages ?
  • Quels exemples d'usage emblématiques ?

Le sujet vous intéresse ? rendez-vous sur ce lien : https://www.data.gouv.fr/fr/posts/quel-suivi-des-usages-des-donnees-ouvertes/

Si vous êtes réutilisateurs de données, le référencement de vos travaux permet la mise en place d'un cercle vertueux qui favorise le développement de l'open data (montée en qualité des données, nouvelles ouvertures …). Vous pouvez contribuer en publiant vos réutilisations sur data.gouv.fr !